Si vous avez le temps de lire…
Cet été, changez-vous les idées, et emmenez un – ou plusieurs – roman, parmi ceux récemment nominés pour le prix du roman d’écologie 2023.
Et d »abord le lauréat, Peine des Faunes, d’Anne Lulu, paru aux éditions Julliard.
La romancière, née en 1987 en Roumanie, et d’origine congolaise, nous livre un très fort roman écoféministe, une fresque qui suit ses personnages sur cinq générations et sur deux continents. Et nous comprenons que le temps et l’espace dans lequel nous avons à vivre désormais se sont considérablement élargis. De même les problématiques se sont étendues : le réchauffement climatique certes, mais aussi la condition féminine, la condition animale… tout cela fait système.
Et il est possible que ce soit la littérature qui puisse, mieux que les rapports scientifiques, nous faire toucher du doigt les liens qui existent entre tous ces phénomènes.
La romancière nous présente elle-même son livre :
« Ce texte, loin des écofictions régulièrement louées pour leur approche consensuelle et non moralisatrices, avec l’idée absurde qu’il ne faudrait pas « culpabiliser les lecteurs », propose au contraire une ligne éthique radicalement subjective à ses personnages, inspirée des luttes environnementales des peuples autochtones, qui abolissent la distinction entre les humains et les autres animaux dans les réflexions tirées de leurs expériences de meurtrissure. »
Un très beau roman, qui nous fait voyager de l’Afrique à l’Europe, du passé récent au à un futur proche, à construire.
Les autres nominés du Prix du roman d’écologie 2023 sont :
• L’inventeur, de Miguel Bonnefoy – Rivages
• Partout le feu, d’Hélène Laurain – Verdier
• Un chien à ma table, de Claudie Hunziguer – Grasset
• Le dernier des siens, de Sybille Brimbert – Anne Carrière
• La traversée de Bondoufle, de Jean Rollin – POL
