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La viticulture, high tech ou low tech ?
Innovation - Société

La viticulture, high tech ou low tech ?

21 Juil 2022

La viticulture est, comme sa grande sœur l’agriculture, confrontée à de nombreux défis, liés au réchauffement climatique et à l’utilisation de pesticides. Mais à un degré plus aigu encore. Ainsi, on estime qu’en France, la viticulture utilise 20% des pesticides, alors qu’elle n’occupe que 3 % de la surface agricole.
En cause, la fragilité du plant de vigne aux champignons, dont le bien connu mildiou, mais aussi l’oïdium, le black rot…
Le plan Écophyto II+ , édité en février dernier, prévoit de réduire les produits phytosanitairess de 50 % d’ici 2025.

Comment atteindre cet objectif ?

3 leviers d’innovation sont recensés par Alcimed, une société de conseil spécialisée.

– Le biocontrôle et la modélisation épidémiologique
Il s’agit de remplacer les insecticides et fongicides par des solutions de biocontrôle, autrement dit des mécanismes naturels, en jouant par exemple sur l’activation des défenses de la vigne (les éliciteurs) ou la perturbation de la reproduction des pathogènes…
Cette solution ne présente pas une efficacité absolue, elle doit être couplée à des outils de détection et de modélisation épidémiologiques afin de traiter au bon endroit et au bon moment.

– La vaccination
Les génomes des pathogènes étant maintenant bien décryptés, il est possible de développer des solutions préventives basées sur l’ARN, comme BioNTech et Moderna l’ont fait pour le covid-19. Il est envisageable de proposer des solutions à base d’ARN ciblant les pathogènes à l’intérieur des plantes et conférant à ces dernières une immunité en cas d’attaque du pathogène. Aussi, la voie vers le phyto-vaccin est ouverte !

Et la Low tech ?
D’autres solutions existent, comme les filets protecteurs (voir photo), qui protègent des insectes , mais aussi de la grêle, et évite ainsi les projections d’iodure d’argent dans l’atmosphère, responsable de pollutions et accusées de réduire la pluviométrie, ce qui, dans le contexte actuel de sécheresse et d’incendies, est pour le moins problématique.
Les filets coûtent plus cher, demandent plus de main-d’œuvre pour les mettre en place. On retrouve là le dilemme classique technologie/main-d’œuvre. La première solution est plus économique, la seconde plus sociale, et aux effets plus contrôlables.