Covid-19 en France : l’heure est à la solidarité
Suite aux mesures prises par le gouvernement, la France vit depuis mardi au rythme du confinement. En ces temps troublés et inhabituels, des initiatives citoyennes et locales ont rapidement fleuri sur internet mais aussi dans notre vie quotidienne.
Depuis plusieurs jours les autorités martèlent un seul mot d’ordre : « Restez chez vous ! », pour éviter la propagation du virus covid-19 sur le territoire français. Et on ne le répètera jamais assez, le confinement reste la meilleure des solutions. Les personnes âgées de plus de 70 ans ainsi que celles qui ont la santé fragile sont expressément encouragées à ne plus sortir de leur domicile. Face à ces nouvelles conditions de vies, de beaux gestes de solidarité essaiment un peu partout en France.
Donner des cours aux enfants du personnel soignant
Exemple de solidarité dans le Berry, rapporté par France Bleue. Marie habitante à Vatan dans l’Indre, propose d’accueillir quatre enfants par jour pour leur donner des cours et pour les occuper. Marie souhaite avant tout aider des enfants du personnel médical ou hospitalier. « On sait que le corps médical va être extrêmement sollicité ces prochaines semaines. Ce sont des personnes qui vont être très préoccupées aussi pour leur propre santé et celle de leur famille. C’est une manière de leur redonner un peu de sérénité », explique-t-elle.
Des masques de protection en jean loréziens
Face à la pénurie de masques, des entreprises du textile ont affecté leurs chaînes à la production de masques de protection en tissu. Samuel Corgne, le fondateur de ErgoSanté situé à Anduze (30), annonce une production de 400 à 500 masques par jour. « Les masques que nous fabriquons sont équivalents à des masques chirurgicaux anti-postillons. Ils ne protègent pas autant que les masques FFP2, mais c’est toujours mieux que rien ! » explique-t-il, au quotidien La Tribune. À Florac (48) l’Atelier Tuffery, la plus ancienne manufacture de jeans de France a mis en place une petite unité rapide de fabrication de masques en jean et tissu de fond de poches à hauteur de 200 à 300 par jour. « Nous procédons selon le bon sens collectif : d’abord les soignants et ceux qui travaillent au contact de personnes, les établissements paramédicaux », estime le fondateur Julien Tuffery.
La solidarité entre voisins
Dans cet immeuble parisien, des résidents proposent de faire les courses pour les personnes les plus vulnérables. Les deux feuilles scotchées sur le hall invitent les voisins à inscrire leur nom et leur étage.
Plusieurs plateformes dédiées aux relations de voisinage facilitent la solidarité entre les voisins. C’est le cas de « Nextdoor » qui a prévu dès mardi de mettre en place des groupes de discussions spécifiques pour aider à faire par exemple « la classe à la maison ». La plateforme « Voisins solidaires » propose un kit, déjà téléchargé 68 000 fois. Intitulé « Coronavirus : et si on s’organisait entre voisins ? », il a pour vocation de centraliser les demandes et les réponses des personnes vivant dans votre immeuble, pour « aller chercher des médicaments, faire des courses pour un tiers, mais aussi aller promener un chien ». Nombreuses sont les initiatives citoyennes porteuses d’espoir qui induisent ainsi de nouveaux comportements. Et s’ils perduraient, une fois la crise passée ?