Covi-19 : quand la nature reprend ses droits
Le confinement de près de 3 milliards d’êtres humains offre un répit à la planète. Mais sera-t-il de courte durée ?
Plus de 3 milliards d’êtres humains sont confinés à travers le monde en raison de la pandémie du Covid-19. Aux quatre coins du globe, la baisse drastique des activités humaines offre un peu de répit à notre planète. L’une des premières conséquences positives observée est la chute spectaculaire des émissions de CO2. Et pour la nature, le confinement est une réelle bouffée d’oxygène.
Les animaux sont de retour
En France, les habitants des grandes villes ont pu redécouvrir le chant des oiseaux profitant des rues désertes. Certains animaux s’aventurent même sur le bitume. « Ils changent très vite leurs comportements, quand un espace est tranquille, ils y vont », explique Romain Julliard, directeur de recherche au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN).
La baisse du trafic maritime dans le port de Cagliari, en Sardaigne, a permis le retour des dauphins une première depuis des années.
Au Chili, un puma qui avait abandonné les montagnes entourant Santiago, à la recherche de nourriture a été observé dans les rues désertes de la capitale où un couvre-feu nocturne a été instauré.
Gérer l’après
Malgré des effets positifs de court-terme pour l’environnement, « la pandémie du Coronavirus risque d’être une catastrophe pour le climat, à long terme », alarme François Gemenne, spécialiste des questions de géopolitique sur l’environnement. Plusieurs pays comme le Canada ont déjà annoncé des plans de relance de leur industrie fossile. En Europe, la Tchéquie et la Pologne ont profité de cette crise pour demander l’abandon du Green New Deal Européen. L’après coronavirus pourrait donc avoir un effet dévastateur sur le climat surtout si les États choisissent de relancer la machine économique au profit des entreprises gazières, aériennes, ou pétrolières, à défaut de planifier une économie bas-carbone.