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Agrivoltaïsme : une solution pour deux problèmes
Innovation - Société

Agrivoltaïsme : une solution pour deux problèmes

30 Juil 2024

La crise de l’agriculture est européenne, et non pas seulement française. D’ailleurs, les prémices de la révolte actuelle ont vu le jour aux Pays-Bas, en 2019, quand le gouvernement a décidé de réduire d’un tiers la taille des exploitations bovines, ceci afin de préserver la fertilité des sols.
Car la situation là-bas est dramatique : sols pollués et extrêmement pauvres en nutriment, biodiversité en chute libre. Aucune nappe phréatique ne contient de l’eau potable, et le pays est obligé d’importer la majorité de son eau de consommation.
C’est un pays très petit, et pourtant c’est le deuxième exportateur mondial, derrière les États-Unis, mais devant l’Allemagne, le Brésil, la Chine, la France se plaçant en 6e position. Ils sont également le premier exportateur de viande de l’Union européenne et le quatrième exportateur mondial de lait. Le cheptel est énorme : 11 millions de cochons, 4 millions de vaches, 100 millions de poulets.
Mais cette agriculture ultra-intensive à un coût environnemental effroyable. L’azote provoque une acidification des sols, étouffe littéralement la biodiversité, et plus rien ne pousse. 
Une des façons de résoudre ce problème est de proposer aux agriculteurs de nouvelles sources de revenus.

L’agrivoltaïsme est une de ces solutions.

Un peu plus d’un an après le vote de la loi d’accélération des énergies renouvelables, l’agrivoltaïsme a enfin son décret d’application (le 24 avril 2024).
Il existe des types variés et complémentaires de solutions, les panneaux solaires pouvant être situés :
• sur le sol, entre les espaces cultivables
• Sur des étangs (panneaux flottants – associés à l’aquaculture)
• en toitures des bâtiments agricoles
• sur les serres agricoles

La France s’est fixée un objectif de 100 GW photovoltaïques d’ici à 2035. Les projets agrivoltaïques devraient contribuer majoritairement à cette ambition.