Éolien en mer : une entreprise française mieux disante qu’une chinoise
Les entreprises chinoises, dans le domaine des énergies renouvelables, avaient la réputation de proposer des produits à des prix défiant toute concurrence.
Mais une entreprise française a fait mentir cet adage. Elle s’appelle Rolllix-Defontaine, et est située à La Bruffière, une petite ville de Vendée. Elle vient de remporter un très beau contrat. C’est elle qui fournira les couronnes d’orientation des pales éoliennes offshore, qui seront assemblées par Siemens-Gamesa, l’entreprise germano-espagnole, dans son usine du Havre.
Il s’agit d’équiper le futur parc éolien en mer des îles d’Yeu et de Noirmoutier. Ses 60 éoliennes fourniront l’équivalent de la consommation de 800.000 habitants.
Ce parc entrera en production en 2025. Notons que l’appel d’offres avait été lancé par l’État en 2013. Il avait été remporté en 2014 par Ocean Winds, une coentreprise détenue à 50/50 par Engie et EDP Renewables. Il aura donc fallu de 12 ans, entre la décision politique de l’investissement et sa réalisation ! Une bonne illustration des enjeux de la Loi d’accélération des énergies renouvelables, votée au printemps dernier, qui vise à accélérer les procédures. On ne peut pas crier à l’urgence énergétique et en même temps imposer des délais qui se comptent en dizaines d’années, dont la moitié sont purement administratifs.
Une pépite française
Le groupe Defontaine (dont Rollix est une marque) compte 1200 salariés, affiche un chiffre d’affaires de plus de 200 millions d’euros, dont 87% à l’export. Elle équipe une éolienne sur quatre dans le monde.
Pour Eric Jacquemont, Président et directeur général, « ce contrat illustre le potentiel de l’industrie française à répondre aux enjeux de la décarbonation de notre énergie. Sur l’usine Rollix en Vendée, nous avons investi 20 millions d’euros pour répondre aux nombreux projets mondiaux à venir. Nous sommes prêts à accompagner l’Europe dans ses ambitions. »