Quel premier ministre pour la transition écologique ?
Ce n’est pas seulement un premier ministre qu’Emmanuel Macron, prédisent réélu, doit renouveler, mais une équipe entière. En effet, il l’a annoncé lors de son discours de Marseille, le 16 avril dernier, le premier ministre sera «appuyé par deux ministres forts», dédiés l’un à la «planification écologique territoriale», et l’autre à la « planification énergétique».
C’est donc une équation à plusieurs inconnues qu’il doit résoudre, en mixant tous les critères possibles : parcours compatible avec ces nouveaux projets, compétence technique et politique, loyauté, parité, capacité à porter une majorité législative… A vrai dire, cette configuration en trio a l’avantage de donner beaucoup de libertés. L’un ou l’autre des ministres pourra toujours revêtir telle ou telle fonction, incarner tel ou tel symbole.
La future équipe gouvernementale devra répondre aux deux demandes principales exprimées par les électeurs, et qui sont en partie contradictoires : celle de l’écologie, qui mobilise les jeunes, plutôt de sensibilité de gauche, et celle du pouvoir d’achat, thème dont s’est emparé la droite au cours de la campagne présidentielle.
C’est peut-être dans un mode de fonctionnement nouveau du gouvernement que l’on pourra découvrir la « nouvelle méthode » que le président appelle de ses vœux : non pas des ministres ayant chacun leur agenda, dicté par les nécessités de leur administration ou leurs ambitions personnelles, mais une équipe qui travaille ensemble en vue de réaliser un objectif défini.
Voilà un bon moyen – le seul ? – de réconcilier les deux France dont les élections ont accouchées : fixer un cap, lointain mais fédérateur.
