3 propositions pour moins et mieux travailler
Le coronavirus n’a pas fini de chambouler nos vies professionnelles. Une période et une occasion pour certains de changer leurs rapport au travail. A-t-on besoin vraiment de travailler autant ? Le collectif Travailler moins ouvre le débat et propose 3 solutions pour ne plus subir son travail.
Selon une récente étude du groupe Randstad sur l’impact du covid sur le travail, 29% des personnes interrogées ne trouvaient plus de sens à leur travail. Parmi elles, 16% en avait pris conscience grâce à la pandémie. Si certaines ont envisagé des changements de carrière, la majorité préférerait plutôt faire des réajustements. Le collectif travailler moins, qui a lancé un site web et des espaces de discussion, milite pour la réduction du temps de travail, pour apporter une réponse aux crises de sens. Et même si le temps de travail a diminué depuis les années 1950, pour passer à 1 500 heures en moyenne par an selon une étude du site SES ENS de 2017, « les cadres et les indépendants travaillent toujours trop », alerte le collectif. « Mais nous ne sommes pas un travail, interpelle le collectif. Et si on arrêtait de se présenter avec le prisme de notre situation professionnelle ? »
Temps partiel, détravail, revenu de transition écologique
Et pour être plus épanoui, moins subir les bullshit jobs et surtout réconcilier travail et écologie, le collectif propose 3 mesures.
D’abord le droit au temps partiel. En 2017, selon une étude de l’INSEE, 4,4 millions de personnes étaient à temps partiel, dont 80% de femmes. Pour le collectif, ce mode de travail souffre d’une mauvaise image. Les salariés à temps partiel sont parfois vus comme des salariés qui ont échoué à obtenir un emploi plus gratifiant. Le collectif appelle les pouvoirs publics à revaloriser l’image du temps partiel et à créer des dispositifs d’accompagnement pour les salariés et les indépendants qui voudraient s’y mettre.
Seconde proposition : la création d’un fonds de désinvestissement public pour accompagner les gens au détravail. Le collectif propose d’accompagner financièrement les gens qui voudraient moins travailler. Leur temps libre leur permettrait de faire plus de choses par eux-mêmes et de les partager avec la collectivité.
Dernière mesure : un revenu de base au service de la transition écologique et sociale qui pourrait prendre la forme de la gratuité des transports publics par exemple.
Utopistes, réalistes ? A vous de décider de la pertinence de ces mesures. « Mais sincèrement, continueriez vous votre travail actuel si vous perceviez le même revenu sans condition d’activité ? », interroge le collectif.