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155 multinationales exhortent les États à une relance verte
Société

155 multinationales exhortent les États à une relance verte

03 Juin 2020

Dans une déclaration commune avec le secrétaire général des Nations unies, les PDG de 155 multinationales incitent les États à aligner leurs plans de relance de la crise du Covid-19 avec les exigences climatiques.

Les patrons de 155 entreprises, représentant 2400 milliards de dollars combinés et rassemblant plus de 5 millions de collaborateurs, ont signé mardi dernier une déclaration appuyée par le Secrétaire général de l’ONU, exhortant les gouvernements du monde entier à aligner leurs efforts économiques post covid-19 sur la science du climat. L’objectif est de les pousser à mettre en œuvre des politiques qui permettront à leurs pays d’être résilients face aux futurs chocs du réchauffement climatique.

Une initiative en marge des plans de relance

Concrètement, ces entreprises qui font partie de l’initiative « Science Based Targets » (SBT) appellent à des actions de nature à contenir la hausse du mercure en dessous de 1,5 degré par rapport au niveau de l’ère préindustrielle. Une ambition fixée par l’accord de Paris de 2015 qui n’est réalisable qu’à condition d’atteindre la neutralité carbone ou le « zéro émissions nettes », « bien avant 2050 », préviennent les signataires.

Ces multinationales couvrent 34 secteurs d’activités différents et sont implantées dans 33 pays. On compte notamment parmi elles plusieurs grands noms de la chimie (Novartis, AstraZeneca, Bayer), de l’alimentaire (Nestlé, Nomad Foods, Coca Cola European Partners), du ciment (LafargeHolcim) ou encore de l’énergie (Iberdrola, EDF). Cette déclaration intervient en amont du plan de relance de l’Union européenne qui a déjà mis sur la table 750 milliards d’euros, des plans de stimulation de l’économie que les États-Unis et l’Inde préparent, et du sommet du G7 prévu en juin.

Des actions fondées sur la science

Cette initiative se situe également au moment où tous les États doivent impérativement revoir leurs engagements de réduction de gaz à effet de serre (GES) cette année pour tenir l’objectif de l’accord de Paris. Aussi, elle est la bienvenue pour le Secrétaire Général des Nations Unies qui s’impatiente face à l’inertie dont font preuve les pays pour augmenter leurs efforts. « Je salue chaleureusement les actions ambitieuses fondées sur la science que nous voyons de la part de grandes entreprises qui démontrent aux décideurs politiques que la croissance verte reste la meilleure stratégie de croissance », s’est réjoui Antonio Guterres à l’annonce de cet appel.